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Il y a fort fort longtemps …

L’homme n’a eu de cesse de mener un combat pour sa survie et son évolution. Depuis toujours, il a su se protéger, se prémunir et se défendre contre les agressions, aidé par d’autres hommes passés maîtres dans l’art de soigner, acquis par la parfaite connaissance de l’être humain et de son environnement.

Ces guérisseurs, sorciers, shamans ou autres, tenaient compte de tous les éléments constituant l’être humain : le physique, le psychique, l’émotionnel, l’énergétique et le spirituel. (attention je parle ici d’état d’esprit pas de religion). Ils prenaient en compte également les influences environnementales comme les saisons, les cycles lunaires, les rayonnements électromagnétiques de la terre et du cosmos. Ils ont transmis leurs savoirs par tradition orale puis par écrit. Leur présence est attestée dans des civilisations aussi différentes que celle de la Chine antique, de l’Inde védique, de l’Égypte antique ou la Grèce antique ainsi qu’à Sumer, parmi les Esséniens, les aborigènes d’Australie, les Amérindiens, les shamans d’Asie centrale ou les sorciers africains …

 

Dans notre histoire plus récente, de grands hommes et de grandes femmes, comme Hippocrate, Galien, Peracelse, Hildegarde de Bingen, Hahnemann, Steiner ou Bach, furent des maillons important de cette transition en l’enrichissant de leur découvertes.

Et plus récemment…

Depuis 150 ans environ – si peu de temps finalement, au regard des 150000 ans de l’histoire de l’humanité -, l’approche moderne occidentale de la santé et de la maladie a pris une voie radicalement différente et étonnante, rejetant une grande partie de cet héritage ancestral. Ne se souciant plus que du corps physique et se basant principalement sur l’observation de l’homme en tant qu’être « biologique et physico-chimique », l’homme moderne venait de franchir le pas de la vision mécaniste de la vie.

Le pragmatisme de cette conception à permis, grâce à la biologie et à la physique, une meilleur compréhension du vivant en oubliant toute fois la vision contextuelle. Car l’être humain n’est pas une machine isolée de son contexte !

Depuis cette scission, deux courants s’opposent alors qu’ils auraient dû se compléter. L’approche holistique qui appréhende l’être humain dans sa globalité, au sein de son environnement, et l’approche moderne occidentale, mécaniste, parfois trop réductrice. Les effets pervers de l’approche moderne ont eu pour conséquence que l’on s’est intéressé de plus en plus aux effets et aux mécanismes plutôt qu’à la/les causes de la maladie et la réponse est … je prends … un médicament. Par cet acte on ne soigne pas forcément, on masque un temps le symptôme et, le corps travaille seul , sans soutien a solutionné son problème car, ne l’oublions pas, nous avons cette fabuleuse faculté d’autoguérison. Cela fonctionne jusqu’à atteindre notre limite, apparait alors les symptômes chroniques et la maladie.

Plutôt que tout miser sur la gestion de la maladie, (mais à qui profite la maladie ?) ne serait-il pas plus judicieux d’envisager une politique de prévention où l’hygiène de vie et d’éducation à la santé prendraient une place beaucoup plus importante.

Il faudra pour ça passer par une rééducation générale de la vision de sa santé , devenir acteur et non plus spectateur.

La naturopathie et les médecines holistiques (homéopathie, antroposophie, médecine traditionnelle chinoise …) se penchent sur la relation de cause à effets. Avant la maladie, il y a donc la santé, cela semble une évidence. Mais nous avons tendance à l’oublier.  Prendre votre santé en main afin d’éviter ou de repousser le plus loin possible la maladie par une meilleur connaissance de règles simples telles que la diététique (dans un sens très large), l’hygiène vitale et la gestion des émotions.

Naissance de la naturopathie …

La naturopathie tire son origine du courant hygiéniste qui prit naissance aux États-Unis à la fin du XIXème  siècle et qui se basait sur la théorie hippocratique de l’altération des humeurs.(Hippocrate de Cos, célèbre médecin de l’Antiquité grecque, 460 à 377 av.J-C)

Isaac Jenning, Sylvester Graham, Henry Taylor, JoHn Tilden et Herbert Sheldon en furent les principaux représentants, Il faut également signaler l’apport de Florence Nightingale (1820-1910) qui fut à l’origine de toute une éducation à la prévention qui donna ensuite naissance à la profession d’infirmière.

En Europe et en France, ce courant vit le jour vers le début du XXème siècle et se propagea grâce à des pionniers comme Henri et Hector Durville, le Professeur Pierre Delbet, le Docteur Paul Carton, le Docteur Georges Rouhet, et plus récemment Henri-Charles Geoffroy, Désiré Périen et André Passebecq.

Sébastien Kneipp

 

 

« Tout ce dont nous avons besoin pour rester sains, la nature nous l’a donné en abondance »

Les origines et l’évolution de la naturopathie …

Comme évoqué si dessus, la naturopathie est née à la fin du IXème siècle, d’un courant initié par des médecins américains, les plus connus : Henry Lindhar, Bénédict Lust et Bernard Jensen, sans pour autant en renier les bases essentielles.

C’est à Bénédict Lust émigrant allemand, que l’on doit d’avoir propagé un enseignement précis de cette discipline à partir de 1902 aux États-Unis, où il fondat, à New-York, l’Américan School of Naturopathy. Le mot naturopathie, traduction de l’anglais naturopathy, à été repris (achat des droits sur ce nom) par Lust à partir du concept d’un hygiéniste allemand John H. Sheel (1895) qui l’avait inventé à partir des mots nature et path (le chemin) afin d’illustrer l’idée selon laquelle la santé ne pouvait se concevoir qu’en suivant le chemin de la nature (que c’est beau comme image).

Lust et Scheel étaient tous les deux élèves de Sébastian Kneipp, figure connue à l’époque en Allemagne pour soigner avec des bains froids et une hygiène alimentaire stricte.

Aujourd’hui encore, outre-Rhin, en Autriche et en Suisse, les techniques de Kneipp sont largement utilisées.

En français, très souvent, on explique le mot naturopathie à partir de l’étymologie grecque de pathos = maladie, ce qui est impropre et laisse penser que le mot voudrait dire « maladie de la nature ». C’est plutôt risible.

S’inspirant du courant nord-américain qui se développait autour de la naturopathie, Pierre-Valentin Marchesseau que l’on nomme à tort le « père de la naturopathie » (1911-1994) introduisit les bases de la naturopathie en France dans les années 1930. Il forma la plupart des naturopathes d’après-guerre qui eux-mêmes enseignèrent à travers leurs écoles à des générations de naturopathes.

Parmi ces disciples les plus connus, je peux vous citer André Roux, Philippe Dargère, André Passebecq et Daniel Kieffer qui poursuivirent les enseignements de Marchesseau jusqu’au aujourd’hui.

Moi même je suis issue de l’enseignement de Daniel Kieffer.

Et maintenant …

En ce début de XXIème siècle, la naturopathie utilise toujours des procédés naturels dont elle connaît mieux les mécanismes, notamment grâce à la biochimie. Ces techniques sont principalement la diététique individualisée et la mise en place d’une hygiène de vie conforme aux besoins spécifiques de chacun.

Trois pratiques sont mises en œuvre, à partir de ces techniques : les cures – désintoxication, revitalisation et stabilisation- L’usage de certains compléments alimentaires peut s’avérer ponctuellement nécessaire afin de combler des carences.

 

L’écoute constante au cours de l’accompagnement, dans la mise en place de ces réformes est un aspect premier de la démarche naturopathique.

La situation actuelle de la naturopathie…

En France, cette profession n’est pas réglementée et fait l’objet d’un vide juridique !

Il est bon de rappeler que le naturopathe est avant tout un conseiller qui œuvre dans un cadre préventif en amont de la maladie. Il ne se substitue pas à une démarche thérapeutique quelle qu’elle soit !! Il peut venir compléter un traitement mis en place par le corps médical, par des conseils d’hygiène de vie, un réglage alimentaire et des techniques de gestion de stress appropriées. Tous les moyens  mis en œuvre sont naturels et accessibles à tous. Aujourd’hui les médecines « douces » sont de plus en plus représentées à l’hôpital :

En oncologie ou j’interviens avec des recommandations alimentaire en soutien du traitement de chimio, en sophrologie pour la gestion du stress post opératoire, par l’hypnose aussi ..

Ces pratiques permettent d’augmenter la vitalité, de renforcer les défenses de l’organisme et de maintenir l’équilibre du terrain.

Par son action de prévention et d’éducation sanitaire, le naturopathe a sa place dans le monde de la santé, comme c’est le cas chez nos voisins allemands depuis 60 ans (Heilpraktiker : praticien de santé) et dans plusieurs pays de l’Union européenne depuis quelques années.

Comme je le disais, en France la naturopathie n’est pas « réglementée » et donc pas reconnue pourtant, notre reconnaissance fiscale existe bien puisque l’Insee enregistre cette profession sous le numéro NAF 8690 (activités de santé humaine non classées ailleurs) ce qui permet aux naturopathes de payer leur cotisations sociales, leurs impôts et les taxes professionnelles afférentes ! Rigolos non ?

Nous attendons toujours, depuis la directive européenne Collins-Lannoye de 1997 que la France intègre dans sa législation les médecines non conventionnelles (terminologie utilisée par le Parlement européen pour désigner sept pratiques différentes de la médecine allopathique, dont la naturopathie (texte officiel sur le site du Parlement européen : www.europarl.europa.eu).

A ce jour, seuls nos amis ostéopathes ont obtenu gain de cause, après un très long combat pour la reconnaissance de leur profession, dans un cadre totalement indépendant de la médecine.

L’OMS quant à elle , classe la naturopathie en quatrième place des médecines traditionnelles occidentales après l’Ayurvéda indienne, la médecine traditionnelle chinoise, et l’ostéopathie.

l’OMS considère que les approches traditionnelles et la naturopathie, désignée comme médecine traditionnelle occidentale ont un rôle important à jouer, notamment dans le cadre préventif et par l’usage qui est fait de produits naturels locaux, moins couteux et facilement accessibles (cela ça reste à prouver !)

Dans le monde naissent de plus en plus des structures universitaires pour l’enseignement de cette noble discipline (en Australie, Québec, États-Unis…) bientôt en France ?

Sèvement votre Caroline

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